Skip to content Skip to footer

Le point commun à tous les profils de syndrome prémenstruel

Le Dr Guy Abraham a établit 4 profils de SPM mais il faut avoir en tête qu’ils ont tous un point commun : un déséquilibre hormonal. Celui-ci peut se traduire de différentes façons, voyons lesquels pour mieux comprendre les 4 catégories de symptômes du SPM.

La cause : encore un déséquilibre hormonal

Comme pour la plupart des troubles concernant le cycle féminin, il y a à l’origine du syndrome prémenstruel (SPM) un déséquilibre hormonal entre les oestrogènes et la progestérone. Ce sont les deux hormones majeures qui régulent le cycle féminin.

La vraie cause du SPM est simplement ceci : vos hormones ne sont plus en équilibre, votre niveau d’estrogènes augmente et votre niveau de progestérone diminue, soit d’une manière relative, soit d’une manière absolue. »

Dr Mark Hyman

Trop peu de progestérone = manque de GABA

La progestérone influence grandement l’activité métabolique du cerveau. Elle participe à la synthèse du neurotransmetteur GABA qui calme le système nerveux et favorise la relaxation ainsi que la qualité du sommeil.

De ce fait, on conçoit aisément qu’un manque de progestérone induit une diminution de la production de GABA et par la même occasion une excitation du système nerveux.

Trop d’oestrogènes = trop d’aldostérone

Les oestrogènes influent sur la synthèse de l’aldostérone. Celle-ci est aussi régulée par la progestérone. Mais lorsqu’il y a trop d’oestrogènes et que la progestérone est insuffisance, il s’ensuit un emballement de la production d’aldostérone. Cela a pour effet de retenir l’eau dans les tissus, d’où la rétention d’eau et les symptômes associés au profil type H.

Et ce n’est pas tout, non seulement un excès d’aldostérone retient l’eau mais cela entraîne également une perte de potassium et de magnésium dans les urines ! Or, nous avons besoin de magnésium pour préserver notre équilibre nerveux. De plus, ce précieux magnésium participe à synthétiser des prostaglandines PGE1 (je vous expliquais l’impact d’un manque de PGE1 sur les douleurs menstruels dans cet article).

Trop peu d’oestrogènes = manque de sérotonine

Il faut savoir que dans la phase lutéale du cycle féminin, le taux d’oestrogènes chute. Or, les oestrogènes jouent un rôle dans la synthèse de la sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur connu pour améliorer l’humeur (entres autres). Certains l’appellent même « l’hormone du bonheur », c’est dire ses effet sur nos états d’âmes !

Donc s’il y a un déséquilibre hormonal qui fait qu’il y a encore moins d’oestrogènes, il risque d’y avoir moins de sérotonine. Ce qui expliquerait non seulement l’humeur morose du profil type D mais également les irrésistibles envies de sucre du profil type C.

En effet, lorsque le corps réalise qu’il lui manque de la sérotonine pour être au top, il cherche à en synthétiser. Mais pour cela il a besoin de tryptophane, un acide aminé qui a besoin de l’insuline pour s’infiltrer dans les cellules cérébrales. Et pour sécréter de l’insuline, rien de tel que de manger des glucides, d’où les fringales.

Parfois, un déséquilibre hormonal ne veut pas seulement dire SPM

En cas de SPM, il faut rester vigilante sur d’autres problématiques de santé liées à un déséquilibre hormonal.

Troubles de la fertilité

Le déséquilibre hormonal sous-jacent à un syndrome prémenstruel peut aussi générer d’autres problèmes. Car si vous manquez de progestérone (hormone « pro-gestative »), cela veut dire que le corps jaune n’est pas suffisamment en forme pour en sécréter et soutenir un début de grossesse. Ce qui peut expliquer des troubles de la fertilité et de potentielles fausses couches.

Cancer du sein

Une étude a révélé que les femmes ayant une déficience de la phase lutéale et un taux de progestérone trop faible ont 5,4 fois plus de risque de développer un cancer du sein. Donc si vous vous reconnaissez dans le profil de syndrome prémenstruel A, prenez vraiment soin de vos seins en pratiquant l’auto-palpation, en étant à l’écoute de votre corps et en consultant un professionnel de santé au moindre doute.

Alcoolisme

Il a été observé que les femmes boivent davantage d’alcool durant la phase prémenstruelle. On peut supposer que c’est justement pour calmer leur stress. Néanmoins, l’alcool est un perturbateur endocrinien particulièrement méconnu. Et dans la mesure où vous savez maintenant qu’un déséquilibre hormonal engendre le syndrome prémenstruel, vous comprenez qu’il est important d’y aller mollo avec les verres de rosé. Sans alcool, la fête est plus folle ;)


Résumé

Nous avons vu qu’un déséquilibre entre la progestérone et les oestrogènes peut être dû aussi bien à un manque de progestérone qu’à un excès d’oestrogènes et parfois d’un manque d’oestrogènes. Pfiou ! Ça en fait des causes variées. Néanmoins, il est possible d’agir sur le déséquilibre hormonal d’un point de vue global avant d’éventuellement creuser plus en profondeur. Je vous en parle dans cet article sur les premières actions à mettre en place pour soulager les symptômes prémenstruels.

Sources :

Crédit photo : Inspa makers sur unsplash

2 Commentaire

Les commentaires sont désactivés