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Que contiennent les tampons ?

Je viens de finir de regarder le documentaire « Tampon, notre ennemi intime » réalisé par Audrey Gloaguen. Il n’est malheureusement plus disponible pour le moment mais voici ce que j’en retiens.

Les fabricants de tampons ne nous disent pas tout

Les tampons ressemblent a une poubelle chimique.

Documentaire Tampon, notre ennemi intime

Une poubelle chimique dont la composition n’est apparemment pas précisée sur l’emballage. Comme cela fait longtemps que je n’en utilise plus, je n’ai pas vérifié. Si ça se trouve, je n’en achète plus depuis la première diffusion du documentaire qui date de 2017.

Bien que les industriels ne nous facilitent pas la tâche pour connaître la composition des tampons hygiéniques, Bernard Tailliez a relevé entre 20 et 30 produits chimiques sur un panel de plusieurs marques. Bonjour l’effet cocktail !

Quels sont les produits chimiques contenus dans les tampons ?

Dioxine…

C’est sympaaaa la dioxine ! C’est juste légèrement toxique pour l’homme. Alors pourquoi ne pas en mettre dans les tampons, hein ?

En plus, la dioxine est une molécule stable qui résiste aux processus de détoxication du corps. Et comme elle est lipophile, elle trouve son bonheur en se stockant dans nos graisses. Et en bonus, la dioxine serait un bon catalyseur pour l’endométriose.

Sur la base d’études sur le modèle animal, plusieurs types de dioxines ont été considérées comme hautement toxiques pour l’Homme, et capables de causer des problèmes de reproduction et de développement, d’endommager le système immunitaire, d’interférer avec les hormones et également de causer le cancer. Une étude a estimé que la demi-vie des dioxines dans le corps humain serait de 7 à 11 ans.

Wikipédia

Voilà, voilà, on passe aux phtalates ?

Phtalates…

C’est sympa aussi les phtalates, pis comme il y a déjà des dioxines, on n’est plus à ça près, si ?

Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens qui par définition perturbent le système hormonal. Et il semblerait qu’il existe une corrélation entre la présence de phtalates dans les tampons et un plus grand risque de faire une fausse couche.

Les principales inquiétudes au sujet des phtalates concernent leurs effets néfastes sur la fertilité (diminution de la mobilité des spermatozoïdes) et sur le développement foetal (augmentation du risque de cryptorchidie, diminution de la distance ano-génitale…).

Pr Narbonne

… et autres joyeusetés

Dioxine, phtalates et autres joyeusetés. Un vrai petit cocktail de santé !

Le lindane et le quintozène sont deux pesticides dont l’usage est interdit en Europe depuis 2000. Ils sont pourtant présents là où on les attendrait le moins : dans des serviettes hygiéniques et des protège-slips commercialisés en France. Et ils ne sont pas les seules substances dangereuses à se cacher dans les protections intimes. On y retrouve même du glyphosate, le célèbre herbicide de Monsanto.

Des substances toxiques dans les tampons et les serviettes hygiénique – Le Monde

Des tampons un peu trop absorbants

Le contact prolongé d’un tampon contre les muqueuses vaginales ne sont pas sans conséquences. Certes, ils absorbent le flux des règles mais pas que…

Le tampon absorbe non seulement le sang des règles, mais également les sécrétions vaginales (lubrifiant et film protecteur de la paroi vaginale) et la flore intime (bactéries bénéfiques qui protègent l’appareil génital féminin des germes pathogènes). Dépourvu de toute protection naturelle, l’organisme devient alors vulnérable au syndrome de choc toxique ainsi qu’aux infections, mycoses et irritations en tous genres. Un chiffre-clé : plus de huit millions de femmes souffrent d’irritations intimes en France.

Consoglobe

Le scandale des tampons Rely

Le reportage raconte également le scandale des tampons de la marque Rely. Ces tampons ultra-absorbants ont mené des femmes aux urgences car elles n’arrivaient pas à les enlever… Et plus de 100 femmes sont décédées. Des tampons mortels donc 😡. Après une telle horreur, je me demande pourquoi/comment se fait-il que la composition des tampons ne soient pas plus encadrée et les consommatrices mieux informées. En ce qui me concerne, à aucun moment je ne m’étais dit que c’était potentiellement dangereux pour ma santé. D’où mon envie d’en écrire un article pour informer celles et ceux qui ne le savent pas encore.

Plus il y a de gouttes sur le paquet, plus ils sont dangereux pour la santé

La féministe néerlandaise et ancienne eurodéputée Nels Van Dijk a dit une chose qui m’a marqué : les gouttes d’absorption sur les paquets ne sont pas celles que l’on croit. Plus les tampons sont absorbants et plus ils sont dangereux pour la santé de la femme. J’ai fait des recherches internet infructeuses pour vérifier cela. Si tu as des infos à ce sujet, je suis preneuse.

Aux États-Unis les fabricants sont obligés d’indiquer le risque sur les emballages. En France… disons que ça n’a pas encore l’air d’être une préoccupation.

Autre problème : le flux menstruel ne s’écoule pas

Stopper le flux menstruel n’est pas sans conséquences puisqu’il peut en découler (oh le jeu de mot pourri) …

… le syndrome du choc toxique (SCT)

Le syndrome du choc toxique est une infection bactérienne due au staphylocoque doré. Cette bactérie est déjà présente avant de mettre un tampon. Le tampon, stoppant l’évacuation du flux menstruel, va créer un environnement cosy et favorable au développement du staphylocoque doré. Non seulement il se développe, mais en plus il prend ses aises en produisant des toxines qui vont passer dans le sang et vont titiller notre système immunitaire.

… ou encore l’endométriose

J’en parle dans cet article sur les troubles du cycle féminin. Il semblerait que l’utilisation de tampons ne soit pas étrangère au développement de l’endométriose. Tout le monde n’est pas d’accord sur le sujet. M’enfin si cette raison pour arrêter l’utilisation de tampons ne te suffit pas, j’espère que tu en as trouvé d’autres dans cet article 😉.


Avec tout cela, il y a de quoi avoir envie de changer ses habitudes pour celles qui en utilisent. Et encore plus pour celles qui souhaitent augmenter leur fécondité, concevoir un bébé en bonne santé et éviter les fausses couches. Ok Emeline, tu es bien gentille mais c’est quoi l’alternative ? Bennn pour ma part, j’étais passée aux serviettes hygiéniques en me disant que c’était moins pire (mais c’était pas zero-waste spirit). Cependant, je ne me fais pas d’illusion, cela reste en contact avec la muqueuse vaginale et la peau. Je viens d’acheter une culotte menstruelle, bientôt je pourrais écrire un billet de blog « J’ai testé pour vous » comme plein d’autres instagrammeuses 🙃.

Et toi, qu’est-ce que tu utilises ?

2 Commentaire

  • Cindy
    Posted 23 avril 2020 à 6h46

    J’ai testé la cup menstruelle 1 fois ou 2 mais n’ai pas été convaincu.

    Avant ma grossesse j’utilisais des serviettes lavables ce qui n’a rien à voir avec les serviettes du commerce. Après ma grossesse j’aimerai me tourner vers les culottes menstruelles pour plus de confort.

    Après il y a aussi la notion de flux instinctif libre que j’aimerai bien tester.

    • Auteur du post
      Emeline Courcelle
      Posted 23 avril 2020 à 11h25

      Merci pour ton partage Cindy 😊
      Depuis l’écriture de l’article, j’ai eu l’occasion de tester la culotte menstruelle une fois et c’est très confortable.
      Et si en plus on arrive à « maîtriser » son flux, c’est top. Le flux instinctif libre m’a l’air idéal, bien vu !

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