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Les troubles du cycle féminin décryptés

Au fil de mes lectures, j’ai recensé plusieurs mécanismes biologiques qui pourraient être à l’origine de troubles du cycle féminin.


Rappels

Voici quelques rappels succincts sur le cycle féminin.

Qu’est-ce qu’un cycle menstruel au poil ?

Avant de faire une sorte d’inventaire des troubles menstruels, commençons par rappeler ce qu’est un cycle féminin normal :

  • il a une durée de 28 jours (on est pas à quelques heures près hein),
  • les règles durent 4 jours,
  • et elles sont sans douleur.

Oui oui, sans douleur ! Personnellement, pendant des années j’ai pensé que les règles étaient forcément douloureuses. Jusqu’au jour où j’ai eu le bonheur de n’en ressentir aucune… J’étais scotchée et ravie !

Troubles du cycle féminin

La goutte (de sang) qui fait déborder le vase

Les troubles du cycle menstruel se présentent sous différentes formes :

  • les règles peuvent être absentes ou timides,
  • flux trop faible ou trop important,
  • elles durent plus de 4 jours,
  • elles sont (très ?) douloureuses,
  • etc.

En termes un peu plus « techniques », on parle d’aménorrhée primaire ou secondaire, d’oligoménorrhée, de polyménorrhée, de ménorragie, d’hypoménorrhée, de dysménorrhée, de métrorragie, de SOPK, d’endométriose, etc. On pourrait en faire tout un poème :)


Décryptage !

Voici des entraves potentielles au fonctionnement optimal du cycle féminin.


Système circulatoire et troubles du cycle féminin

Pas de bras, pas de chocolat !

Déjà, pour pouvoir produire les hormones sexuelles, les cellules doivent être nourries avec la matière première qui va bien. Et c’est le sang qui apporte les nutriments aux cellules puisqu’elles ne peuvent pas aller chercher de quoi se nourrir toutes seules. On peut les comparer à un nid d’oisillons qui attend la bectée. Ainsi, il est primordial que le sang circule avec un bon rythme, ni trop rapide, ni trop lent.

Coule, ma poule

Une légende urbaine raconte qu’il est préférable de ne pas entraver l’écoulement sanguin par des tampons. Car en refluant, le sang sème potentiellement les cellules de l’endomètre aux mauvais endroits, ce qui pourrait être à l’origine de l’endométriose. Pour peu qu’il y ait un problème de perméabilité, les cellules endométriales iront potentiellement se loger dans des lieux où elles n’ont vraiment pas leur place (intestins, cerveau,…). Plus si l’on ajoute à cela un système immunitaire trop faible pour les déloger (cf. paragraphe sur le système lymphatique), on a un tableau qui fait penser à de l’endométriose.


Chaos hormonal et troubles du cycle féminin

Pour que le cycle féminin se passe correctement, l’équilibre entre les œstrogènes et la progestérone est essentiel. Or, il semblerait que le plus souvent cet équilibre soit perturbé et voici quelques hypothèses qui pourraient être à l’origine de ce déséquilibre hormonal.

Suspect #1 : les perturbateurs endocriniens

Pour en savoir plus sur les perturbateurs endocriniens, clique ici. Nous sommes tous plus ou moins (malheureusement surtout plus que moins) exposés aux perturbateurs endocriniens qui sont partout : pollution, pilule contraceptive, tampons, pesticides, cosmétiques, consommation d’animaux shootés aux hormones de croissance, eau du robinet polluée par la pilule contraceptive et donc riche en œstrogènes, etc.

Suspect #2 : la pilule contraceptive

La pilule est LE perturbateur endocrinien par excellence. C’est d’ailleurs ce qu’on lui demande, d’annihiler toutes tentatives d’ovulation. Donc ce n’est pas étonnant qu’après des années à la prendre, le corps soit désorienté. En plus, la pilule est extrêmement dosée pour s’assurer qu’au cours de son voyage à travers le tube digestif, ses éléments actifs (hormones de synthèse) ne soit pas désactivés par le foie.

Suspect #3 : un foie kaput

Imagine un peu l’état de ton foie après des mois voire des années à l’avoir bombardé d’hormones de synthèse à haute dose. Ou après des années de malbouffe et/ou de soirées alcoolisées. Je ne te jette pas la pierre, c’est mon cas (sauf pour l’alcool) et je m’en horrifie tout autant que toi ! Sachant que le foie joue un rôle clé dans la régulation des hormones sexuelles, on a tout intérêt à le chouchouter.

Suspect #4 : un stress chronique

Un stress chronique sollicite trop les glandes surrénales. Cela peut impacter leur sécrétion de progestérone qui ne sera alors pas en quantité suffisante pour contre-balancer les œstrogènes. Et comme les œstrogènes sont des hormones acides, lorsqu’elles sont trop dominantes par rapport à la progestérone, cela crée un environnement favorable au développement d’une acidose tissulaire .

Note : comme expliqué dans l’article sur le café, une production accrue de cortisol se fait au détriment de la progestérone.

Suspect #5 : un tissu adipeux qui sécrète des hormones

Notre gras produit des hormones stéroïdes, le sais-tu ? Si, si ! Je cite la revue médicale Suisse et je te mets le lien si tu veux en savoir plus : « Le tissu adipeux est aussi capable de métaboliser les hormones sexuelles et les glucocorticoïdes ». C’est fou ! Donc les hormones sexuelles produites par le tissu adipeux ont peut-être une part de responsabilité en cas de désordre hormonal, non ?

Suspect #6 : la consommation d’alcool

L’alcool augmente la fabrication d’œstrogènes par activation des enzymes (aromatase) qui transforment des hormones en œstrogènes. D’après Emanuelle Haudegond, une consommation de plus de 4 verres d’alcool par semaine peut doubler les œstrogènes d’une femme.


Système lymphatique et troubles du cycle féminin

Ramassage des poubelles

Le système lymphatique est une tuyauterie parallèle au système sanguin. En gros, le sang nourrit tes cellules et la lymphe ramasse les déchets. C’est la lymphe qui est garante du bon fonctionnement de ton système immunitaire. Et quand le système immunitaire ne fait pas son job, ça veut dire qu’il ne se débarrasse pas des cellules qui ne sont pas là où elles devraient être. Ce genre de situation peut mener à des troubles du cycle féminin comme l’endométriose.

Cache-Misère

Lorsque la lymphe est au ralentit, congestionnée, les cellules baignent dans leurs propres détritus. Beuh ! Et dans ce cas-là, le corps, dans sa grande intelligence, va enkyster les déchets pour se protéger car il y en a trop dans la circulation et cela porte atteinte à son intégrité. Qui dit ovaires polykystiques dit kystes, non ?…


Transit intestinal et troubles du cycle féminin

Évacues tes déchets…

Moins on a de déchets en nous, mieux nous nous portons. Dans la mesure où nous mangeons et fabriquons des déchets organiques tous les jours, il est super important que l’on élimine tous les jours également ! Donc si tu es constipée*, il va falloir y remédier :)

… sinon tu risques de t’intoxiquer

Quel est le rapport entre le transit et le cycle féminin ? Le rapport, c’est la proximité. Eh oui, on n’y pense pas forcément mais nos organes génitaux sont collés serrés avec nos intestins. Or, quand les déchets stagnent dans les intestins en cas de constipation, ils finissent par retourner dans le sang au lieu de se faire la malle dans la cuvette des toilettes. Et une fois dans le sang, ils nous intoxiquent, à commencer par la zone génitale… C’est là où le corps va peut-être se dire qu’il vaudrait mieux enkyster ?

*Si tu ne fais pas 💩 tous les jours, tu es constipé.